La Semaine du Numérique 2025 a accueilli ce 19 novembre un panel riche autour du thème « Femmes et Intelligence artificielle : défis et opportunités ». Organisé par FTIC-BF et sous le parrainage de Dr Halguièta NASSA / TRAWINA, la deuxième édition du forum Smart’Elle a réuni des experts, étudiants et passionnés du digital qui ont échangé sur l’impact réel de l’IA dans la vie des femmes, des enfants et dans la société burkinabè.
Les intervenants ont rappelé que l’IA repose entièrement sur l’analyse de données : sans données, pas d’IA. Mais aussi que ces technologies, bien utilisées, peuvent transformer des vies.
Farida Ouédraogo/Rouamba, ingénieure en IA, a montré comment l’IA ouvre de nouvelles portes aux femmes : accès aux plateformes de formation comme Coursera, nouveaux métiers (data analyst, ingénieure de prompt, développeuse IA…), amélioration de la productivité ou encore opportunités dans le télétravail. Selon elle, tout commence par l’information et la formation. Rejoindre des communautés comme Femmes TIC Burkina, participer à des hackathons ou se former en ligne peut changer une carrière.
Lydia Ouédraogo, Experte TIC à l’UNICEF a rappelé que l’IA peut améliorer l’éducation des enfants grâce à des contenus personnalisés, facilités par la traduction automatique en langues locales. Elle cite également des parcours inspirants comme celui de Yan, preuve que l’IA peut ouvrir de réelles perspectives professionnelles.
Mais des défis persistent : coût du matériel, faible connexion, charges familiales. Les panelistes insistent : la formation reste le meilleur levier pour intégrer les femmes dans les métiers du numérique.

Sur la question des données personnelles, El Hadji Diaby KASSAMBA, informaticien et chagé d’étude à la CIL, a expliqué que nos informations sont collectées volontairement, directement ou automatiquement dès qu’un appareil se connecte. Chaque clic, chaque vidéo vue, chaque interaction est analysé. Sur Internet, quand c’est gratuit, c’est nous le produit.
Les données permettent d’améliorer les services, mais exposent aussi à des risques : piratage, exploitation abusive, atteinte à la vie privée. D’où l’importance d’une innovation encadrée et responsable.
En somme, l’IA représente une opportunité immense pour les femmes, les enfants et les communautés, à condition d’être utilisée de manière éthique, maîtrisée et inclusive. Le Burkina Faso doit miser sur la formation, l’information et la protection des données pour tirer pleinement parti de cette révolution numérique.